mercredi 26 septembre 2007

En dehors des sentiers battus

Le parc de la Gatineau continue de distiler ses merveilles à chacune de nos visites. Après avoir silloné une bonne partie des chemins signalés (et souvent bondés), nous avons décidé de prendre les petits sentiers planqués…qui révèlent des petites merveilles pour celui qui ouvre bien ses yeux !

Par exemple, cet abri de castor au milieu d’un petit lac féérique, ce marais lumineux ou ces drôles de champignons ! En fait, heureusement qu'ils se sont pas indiqués sur la carte, leur découverte est d'autant plus magique !

vendredi 21 septembre 2007

Halloween, Jour J - 40

...Pour la modique somme de 2.99 $ la pièce.

Love letters

Quels mots doux ce garçon peut-il bien glisser à l’oreille de la jeune fille, tout en mangeant une pomme rouge pétant ? C’est la question que je me pose à chaque fois que j’entre dans le bâtiment qui est derrière, Bibliothèque et Archive du Canada (BAC), où je travaille depuis un mois.

S’il lui manque des idées, ce garçon pourra s’inspirer tout prochainement en visitant le site web « I do : love and marriage in the 19th century in Canada », exposition virtuelle développée par le service web de BAC. Pour fournir ce site web en documents numérisés, il a fallu pudiquement fouiller les fonds de plusieurs personnalités canadiennes de cette époque et trouver quelques indices de leur vie galante. Voilà donc ce que fut mon premier travail à BAC !

Je me suis donc plongée avec délice dans le journal intime de Jean-Joseph Amédée Papineau (fils du grand politicien et agitateur québécois Jean-Joseph Papineau), où il raconte sa rencontre avec Mary Westcott, les affres de l’amour contrarié puis les difficiles étapes pour pouvoir l’épouser. Moins aventureux mais tout aussi touchant, les lettres de Wilfried Laurier (premier ministre du Canada de 1896 à 1911) à sa fiancée puis femme, Zoé.

Quelques citations de Wilfried Laurier (inspirez-vous, messieurs):

  • Je ne sais pas pourquoi je me trouve si bien ici, je crois que c’est un pressentiment du bonheur que j’y goûterai plus tard, car quand tu y seras, amie, ce sera le paradis sur terre.
  • Je voudrais pouvoir te faire comprendre combien, oh!, combien je t’aime mais il n’y a pas de mot pour cela.
  • Ma vie est attachée à la tienne […] Je crois que je t’aime encore plus qu’auparavant, du moins je ne puis interpréter autrement ce désir indicible que j’ai de te revoir.
  • Mon amour n’est pas bruyant ni tapageur mais il est profond.
  • En t’entendant dire que tu avais une confiance absolue, mon cœur a battu de joie. Oui, amie, je crois que je suis digne de cette confiance, car je t’aime, je n’aime que toi !

Et une belle tirade du romantique et révolutionnaire Amédée Papineau, alors qu’il essaie péniblement de terminer un travail :

“Mais, hélas! Deux fantômes se levaient sans cesse devant mes yeux, pour m’interrompre au milieu de mon travail! Chaque jour leur taille gigantesque croissait & m’étonnait ; avec leur taille croissait chaque jour leur insolence. Et les monstres, passant des menaces à la violence, osèrent un jour m’arracher la plume des mains & détruire mon manuscrit!...L’un portait une branche d’érable & sur la tête un bonnet phrygien; l’autre était armé d’un arc & de flèches. Le premier s’appelle Liberté & Patriotisme, le second s’appelle (m’a-t-on dit tout bas à l’oreille) l’Amour… »

mercredi 19 septembre 2007

Trouvé hier dans un supermarché d'Ottawa



La sculpture inuit, 2ème épisode


Quand il pleut, on va au musée, non ? Donc une autre grand musée à découvrir dans la région d'Ottawa, c'est le Musée des Beaux-arts du Canada. Et ça tombait bien puisque, parmi les multiples expositions du jour, il y'en avait une sur la sculpture inuit contemporaine. Nous étions tombés sous le charme des sculptures inuits du musée de la Civilisation (lire ici) , alors ce fut un must à ne pas manquer.

Les sculpteurs inuits contemporains ne s'éloignent pas tant de la tradition mais la confronte à un mode de vie qui a passablement changé, et souvent avec un regard désabusé ou humoristique.








mardi 18 septembre 2007

Mue humaine automnale

Cela doit être dû à leur adaptation aux hivers très rigoureux ou une nostalgie tenace de l’été qui, hélas touche à sa fin, mais les canadiens ne sont visiblement pas des gens frileux. Mi-septembre, alors que la petite brise me fait invariablement prendre ma petite laine et de bonnes chaussures fermées, la plupart des fonctionnaires d’Ottawa se promènent encore en sandalettes et shorts, petite robe d’été ou chemise courte.

Par contre, en cette matinée brouillardeuse, avec un petit 10 degrés, tout ce brave monde a fait sa transition automnale en cœur et a sorti sa doudoune, son pull polaire et ses bonnes chaussures en cuir. La mue fut saisissante depuis le bus à 8h du matin !

Reste que cette après-midi, avec son grand soleil et ses 25 degrés (et une prévision identique pour tout le reste de la semaine), on pourrait se dire effectivement que l'automne va encore attendre...


lundi 17 septembre 2007

La civilisation canadienne

En général, les touristes viennent à Hull pour voir l’impressionnante alignée de drapeaux canadiens au sommet des bâtiments officiels à Ottawa, de l’autre côté de la rivière (belle vue il est vrai).
Ou pour visiter le musée des « civilisation », qui, avouons le, vaut vraiment le détour ! Le musée présente , avec moulte interactivité et créativité, la civilisation « canadienne », soit autant celle des autochtones que celle des aventuriers venus d’Europe.
La présentation de l’histoire récente du Canada fut à mon goût un peu trop visuelle, à force de reconstitutions grandeurs natures d’un village de pêcheurs du 18ème, d’un chantier de coupes forestières ou de la ville de Winnipeg fin 19ème. Impressionnant mais un peu trop disneyland.

Même si son entrée, avec de gigantesques totems haïda fait frémir, l’étage consacré aux peuples autochones est en comparaison nettement plus humble! On y trouve essentiellement des objects usuels et de magnifiques habits. Mais aussi des sculptures et dessins haïda (de taille gérable) et surtout, belle découverte, des sculptures inuits : épurées, mystiques, inspirées directement de la nature et parfois non dénuées d’humour !







mercredi 12 septembre 2007

4 portes (Montréal)

Chic chic chic, la grande forêt !

Avides de forêts immenses et non domestiquées, contrôlées, quadrilles de chemins pédestres, où s’y perdre n’est vraiment pas une bonne nouvelle, nous pensions être tombé au bon endroit. Effectivement, le Canada n’en manqué pas et chic chic chic , y’en a même une à deux pas de chez nous à Hull: le Parc de la Gatineau.
Sur la carte, c’est une tache verte de taille respectable et on nous a même dit que sa taille était comparable au Parc Nationale Suisse ! Chic chic chic, nous sommes dare dare parti en exploration à vélo quelques jours après notre arrivée.
C’était sans tenir compte d’une forte humidité et une légère pluie qui rapatrièrent une horde de moustiques à l’abri. Notre première exploration se solda donc avec environ 30 piqûres de moustiques chacun…Mais nous y avons trouvé un authentique marais qui fait peur !

Le lac Meech
Parce que le mois de septembre était encore fort clément il y’a deux semaines (et l’est d’ailleurs toujours !), nous avons pédalé jusqu’au lac Meech, lieu de baignade « officielle » du parc de la Gatineau et néanmoins très bel endroit. Après avoir contourné la plage « officielle » - où les baigneurs semblent obligés de prendre la moitié de leur appartement avec eux - nous avons trouvé un petite rive calme et plouf !
Ce n’est qu’après avoir fait un tour des rives que nous avons constaté que le lieu était essentiellement prisé par…les nudistes ! Allons bon, cela n’a en rien gâché la beauté du coin, j’ai même trouvé cela tout à fait à propos !

samedi 8 septembre 2007

Avalanche de sirop d'érable

Je pense sérieusement que tout amateur de sirop d'érable devrait pouvoir survivre au Canada uniquement avec des aliments à base de ce sirupeux liquide.
Une petite sélection de ce que nous avons trouvé (on a malheureusement oublié le jambon du Vermont au sirop d'érable) :
La dégustation des fèves au sirop d'érable devrait faire l'objet d'un billet spécial mais la boîte est pour l'instant encore fermée ...

Histoire d'accents


On aime l'accent québéquois parce qu'il est chantant et joyeux mais quand on est en face d'un conducteur de taxi à Hull, c'est une autre histoire et les amis, quelle peine à le comprendre, ce si bel accent ! Alors on s'entraine en allant sur le très populaire site des têtes à clac pour s'entraîner.

D'ailleurs, pour ceux qui connaissent, sachez que cela devient un vrai petit business au Canada! Je peux m'occuper des commandes de t-shirts au cas où, ...

Des choux-fleurs violets

Surprenant, non ?
La visite du marché aux fruits et légumes de Jean-Talon à Montréal peut éblouir par des couleurs bien étranges ou des assemblages plus que bariolés ...

Heidi in Maple trees land

Les canadiens ayant une constante tendance à affubler leur sac de leur chère feuille d'érable rouge, pourquoi ne pas ressortir la douce Heidi pour raconter nos aventures ?
Voilà maintenant 3 semaines que Koz et moi sommes au Canada! Le temps de s'adapter aux usages et coutumes nord-américaines, de trouver nos repères (entre autre dans les gigantesques supermarchés) et d'avoir une bonne connexion Internet à la maison, je commence enfin à remplir ce blog. Alors bonne lecture !